Poissons gonflés à l’eau, additifs, étiquettes trompeuses, etc., la fraude dans le domaine de la poissonnerie est assez courante. Récemment, une enquête a pu mettre en lumière toutes ces pratiques trompeuses et honteuses. En effet, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a découvert plusieurs cas de fraudes et d’irrégularités qui mériteraient des sanctions fermes de la part des autorités. Les voici.

Absence de la mention « décongelé »

Avec plus de 250 agences contrôlées, du mareyeur de la grande surface au fournisseur de poisson, la principale anomalie découverte concerne l’absence de la mention « décongelé », notamment au niveau des préparations de longe de thon et d’espadon. Du coup, à plusieurs reprises, l’organe de répression des fraudes a épinglé des longes de thon qui ont été présentées comme des produits bruts et non traités alors qu’il s’agissait simplement de produits décongelés et surtout injectés avec de l’eau et des additifs. En effet, l’ajout d’eau et le trempage permettent de faire gagner beaucoup de temps avec un gain de 30% sur le poids du produit.

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Des additifs pour changer la couleur du poisson

Aujourd’hui, certains professionnels ont tendance à ajouter certains produits dans le but de modifier la couleur du poisson. Les produits incriminés sont souvent des extraits de végétaux en nitrate et de l’acide ascorbique à des doses dépassant la limite autorisée. Ce sont des injections qui sont surtout utilisées dans le but de modifier la couleur du poisson et ainsi tromper la vigilance du consommateur au niveau de sa fraîcheur. Parmi les autres additifs qui ont été trouvés sur les poissons, nous avons l’acide citrique ou encore les polyphosphates et ceux-ci ne sont pas aussi déclarés.

La fraude sur les poissons : des pratiques connues

Au total, environ 23% sur un total de 103 échantillons analysés démontrent que la fraude existe sur les poissons vendus en grande surface. Pire, ces pratiques frauduleuses sur les poissons sont connues et dénoncées en particulier par les consommateurs.

En 2013, le Syndicat national du commerce extérieur des produits congelés et surgelés avait mené une vaste étude sur le sujet. Celle-ci avait pu démontrer que 18% des filets de cabillaud et près d’un panga sur deux avaient été gonflés à l’eau. Une situation qui s’est largement détériorée vu le nombre d’anomalies qui sont décelées sur les produits vérifiés.