Tout d’abord, la vente à réméré n’est pas un nouveau prêt mais une véritable vente immobilière. L’opération est réalisée devant notaire. Le propriétaire criblé de dettes vend sa maison tout en continuant à l’occuper et avec la possibilité de la racheter dans la limite de cinq années. La société intermédiaire se charge de trouver un acheteur pour le bien. L’acquéreur est rémunéré par les loyers versés par le vendeur qui reste dans le bien, et par une plus-value correspondant à la différence entre le prix de rachat et le prix de vente.

Côté vendeur, la vente du bien lui permet de solder l’intégralité de ses crédits et de retrouver une situation financière saine. Il n’est ainsi plus fiché à la Banque de France et peut de nouveau souscrire un prêt immobilier pour racheter le bien au prix défini au départ du montage.

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Les conditions d’un réméré réussi

Avant de vous engager dans une vente à réméré, il y a plusieurs éléments à prendre en considération. Il faut savoir que la vente du bien se fait avec une décote comprise entre 20% et 40% de la valeur réelle du bien. Elle s’explique en raison de la faculté de rachat réservée au vendeur et du fait que le bien soit loué.

Comme vous ne souhaitez pas vous séparer définitivement de votre bien avec une décote, il est important d’étudier en amont votre capacité à souscrire un emprunt afin de le racheter. Des paramètres comme votre âge, vos revenus, la composition de votre foyer sont à étudier pour estimer votre capacité d’emprunt. Le prix de rachat est généralement proche du prix de vente.

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Cependant, si vous n’êtes pas en mesure de racheter le bien, vous avez la possibilité de le revendre et d’encaisser la différence entre le prix de vente et le prix de rachat. Cette dernière solution vous permet de ne pas être lésé en ayant vendu votre bien pour un prix nettement inférieur à sa valeur réelle.

Afin d’en savoir plus, vous pouvez demander une simulation de vente à réméré. En fonction de la valeur de votre bien et de votre endettement, elle vous précisera les grandes lignes de l’opération : le prix de vente, le prix de rachat, le montant du loyer ainsi que les frais de notaire.

Afin que l’opération soit envisageable, votre endettement global ne doit pas dépasser 60% de la valeur du bien. Avant de prendre votre décision d’engager un réméré, vous pouvez consulter une société spécialisée ou une étude de notaire habituée à ce type de montage. C’est vraiment une solution de derniers recours qui n’est à utiliser qu’en cas d’absence de solution bancaire.