Ah la France ! Le pays aux mille et un fromages. De quoi émoustiller toutes les papilles et satisfaire comme il se doit les plus fins palais. Et comble du bonheur gustatif, le « Cheeseday » investira de nouveau la capitale le 19 mars prochain, pour sa troisième édition. Dans un écrin proche d’un palais – c’est d’ailleurs le cas, car la troisième édition se déroulera dans un lieu prestigieux qu’est l’Intercontinental Paris Le Grand dans le 9e arrondissement – les fromages français de toutes sortes viendront alors chatouiller les narines, faire frétiller les yeux et faire saliver petits et grands. 

Et si, en attendant on apprenait à bien déguster un fromage ?

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Les trois temps (ou presque) de la dégustation du fromage

Telle la valse à trois temps, il est temps de s’offrir un détour du côté de l’amour que l’on porte aux fromages de France pour que la dégustation en soit tout aussi charmante. Et, pour apprécier à leur juste valeur les fromages, il faut se soumettre à un examen visuel, olfactif avant la mise en bouche. Car, contrairement aux légendes urbaines, déguster un fromage se fait avec tous les sens, sans exception. Même s'il doit être consommé avec modération, le fromage c'est un allié pour être en bonne santé.

La vue

Avant de manger, on observe. Reconnaître le fromage, déterminer son aspect, sa famille, mais aussi son épaisseur, sa couleur et sa texture – blanc ou orange, frais ou cuit, pâte molle ou pressée, croûte fleurie ou lavée, chèvre ou de vache, coulant ou moulé par exemple – confèrent alors au fromage toutes ses caractéristiques. La vue donne alors des indices sur son lieu d’affinage, son âge, mais aussi ses propriétés gustatives. C’est donc une étape essentielle avant la mise en bouche.

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L’odorat

Idem pour l’odeur qu’il dégage. Les effluves que le fromage dégage renseignent sur ses arômes. Le nez est alors capable d’identifier l’intensité aromatique, mais aussi l’univers auquel il impatient. On distingue en effet six grandes familles : lactique, fruitée, torréfiée, végétale, animale et épicées. Cette dernière dépend de l’alimentation de l’animal, du terroir, des méthodes d’affinage notamment. La différence de dégustation est donc de taille pour qui prend le temps de sentir le fromage.

Le toucher et l’ouïe

À l’image de la vue et de l’odorat, le toucher et l’ouïe entrent également en jeu. Le toucher, renseigne alors sur sa texture, sa fermeté, son élasticité, son moelleux, sa température, sa forme, son poids, mais aussi sa rugosité. Quant à l’ouïe, le bruit du couteau à fromage qui vient délicatement découper le fromage puis celui de la mastication sont autant d’informations qui renseigne sur la texture des aliments et de fondre de plaisir à la dégustation.

Le goût

Enfin le moment tant attendu, celui de percevoir les saveurs – salé, sucré, acide et/ou amer – du fromage en le mettant en bouche. Le fait de le garder un instant sans le mâcher permet alors de confirmer ou d’infirmer ses premières impressions visuelles.

Et, pour que le fromage se réveille, déploie ses saveurs et ses arômes pour qui veut s’en délecter, mieux vaut le sortir du réfrigérateur une à deux heures avant de le manger. Parce qu’un fromage n’a jamais le goût qu’il présage à son odeur, mieux vaut le découvrir avec tous ses sens pour et se laisser agréablement surprendre. Finalement, la dégustation d’un fromage c’est comme pour le vin, il faut faire appel à tous ses sens. Sans quoi, on passe à côté !