Dix ans après que la télémédecine a été reconnue officiellement dans le droit national, cette pratique reste encore à son stade de balbutiement actuellement. Pour accélérer son déploiement, le gouvernement prévoit vers le mois de septembre le lancement de la téléconsultation remboursée par l’Assurance Maladie. Les explications dans les lignes qui suivent.

La sonnette d’alarme 

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Dans son rapport en 2017, la Cour des comptes avance un constat concernant la télémédecine selon lequel cette pratique médicale est encore balbutiante alors que la France a en main les moyens pour mettre en place un système de santé moderne. En cause, le comportement hésitant et tergiversant des pouvoirs publics français. 

Depuis 25 ans, la téléconsultation n’a toujours été qu’au stade expérimental avec quelque 250 000 consultations dénombrées en 2015, suite à une initiative subventionnée par l’état. Cela ne représente que 0,3 % des consultations réalisées dans des établissements hospitaliers en une année. 

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Pourtant, la télémédecine dispose déjà de toutes les bases pour un déploiement rapide et une efficacité à la hauteur des attentes des patients pour ne citer que les solutions de RIS Radiologie, de PACS (Picture Archiving and Communication System) et de télé-imagerie. 

La télémédecine remboursée comme solution de déploiement rapide

Face à ce constat dans le rapport de 2017 de la Cour des comptes, le gouvernement met fin aux expérimentations et accélère le déploiement de la téléconsultation via le PLFSS ou Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2018. Ce dernier ouvre la voie à la CNAM et aux syndicats des médecins de définir le cadre de la télémédecine.

Dans ce projet, la tarification des actes médicaux est le grand sujet des négociations. Mais, l’objectif est également de lutter contre les déserts médicaux en dotant les médecins d’équipements adéquats pour inciter les populations dans les zones peu denses de faire des consultations. 

En effet, la téléconsultation ne se limite pas qu’aux diagnostics et conseils par téléphone. Elle s’étend bien plus vers d’autres possibilités ; par exemple, la consultation sur un bouton auprès de son dermatologue à travers un système sécurisé spécifique via son smartphone.