Aujourd’hui, la maladie de la chalarose se propage à grande vitesse et menace le frêne, l’arbre symbole du Marais. Dès lors, une vaste opération de plantations a été lancée et n’en est qu’à ses débuts. Au début, on avait des doutes sur sa présence au niveau du Marais de Potevin, mais aujourd’hui, les experts ont repéré sa trace à Magné et Bessines. On soupçonne aussi sa présence en Vendée. Ce qui représente une progression lente, mais certaine de cette maladie destructrice pour les plantes, surtout l’emblème du Marais.
Pas encore visible en masse
Nous en sommes seulement aux balbutiements de la maladie. Lorsqu’elle apparaîtra, on risquera de faire face à des appels en masse. Le parc naturel régional a récemment rendu publique une vaste opération dont le principe consiste à aider financièrement les propriétaires à planter ou replanter des arbres. Le choix est vite porté sur 6 essences destinées à remplacer le frêne au fil du temps. Grâce à ce dispositif, plus de 300 arbres ont été plantés entre 2016 et 2017. Rien que durant l’année 2017, le parc naturel régional table sur une bonne quinzaine de projets et totalise plus de 1000 plantations. Aujourd’hui, nous sommes à une phase de rodage et le chiffre obtenu n’est pas encore impressionnant. D’ici l’année 2018, l’objectif sera d’atteindre les 2000 arbres, selon Jordane Ancelin, un paysagiste Flore Boréale.
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Un paysage moins fragile
À travers cette vaste opération de plantation, l’objectif est d’obtenir un paysage beaucoup moins fragile et capable de résister à certaines maladies. Toutefois, mille ou deux mille frênes peuvent paraître dérisoires sur une population composée de plus de 400.000 arbres. Autant dire qu’il s’agit d’un travail de longue haleine qui va changer le visage du Marais petit à petit. Avec cette opération, le paysage du marais va certes devenir à la fois devenir moins fragile et moins uniforme.
Pour le moment, les propriétaires qui ont tenu à répondre à l’appel sont ceux qui ont été les plus sensibles aux enjeux et à l’avenir du paysage maraichin. Le fait est que la maladie n’est pas encore trop visible. De plus, la lutte pour la préservation du paysage du Marais s’oppose à un défi de taille. En effet, beaucoup de parcelles ne sont pas entretenues et leurs propriétaires habitent d’un bout à l’autre de la France. Pire, il leur arrive même d’oublier qu’ils ont un lopin de terre à cet endroit.
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