Environ 2 mois après la détection d’un nuage radioactif ayant survolé l’Europe, on ne sait toujours pas où et comment l’accident a pu avoir lieu. Tout ce dont on est sûr, c’est que le nuage provient vraisemblablement de la Russie. Le gouvernement russe s’était empressé de confirmer l’information sans pour autant donner plus de précisions sur les origines du nuage. Aujourd’hui, les systèmes de sécurité européens et internationaux continuent de s’interroger sans pour autant parvenir à trouver des réponses.

Les Russes nient toute anomalie dans le secteur

C’est à la fin du mois de novembre que les premières informations ont pu filtrer depuis la Russie. En effet, Rosatom, à la fois agence fédérale de l’énergie atomique et opérateur nucléaire nient toute défaillance dans le secteur. Cependant, l’agence météorologique Rosguidromet indique que c’est tout à fait le contraire, car le niveau de radioactivité découvert était très élevé. D’ailleurs, cette dernière se situe tout près du complexe nucléaire de Maiak. Par le passé, ce site avait été touché par un très grave accident nucléaire en 1957. Cependant, cet incident n’avait été révélé qu’en 1976. Rosatom campe sur sa position et affirme qu’aucune panne ou incident ne s’est produit dans cette zone. Elle estime surtout que la teneur observée dans le ciel est 20.000 fois inférieure à la limite autorisée par an.

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Une thèse qui est contredite par plusieurs ONG qui présentent des chiffres 370.000 fois supérieures à la normale. Une commission de recherche indépendante a été mise en place afin par un organisme de certification de trancher dans l’affaire et celle-ci affirme que ce rejet a été important, car plus on se rapproche de la source, plus la teneur en radioactivité devient importante.

Les agences onusiennes pointés du doigt

Pour leur manque de réaction, deux agences onusiennes sont pointées du doigt face à cette situation : AIEA et l’OMS. En effet, l’IRSN reste totalement convaincu que l’accident a eu lieu dans une installation de retraitement des déchets radioactifs. Dès lors l’immobilisme de ces deux organismes est largement critiqué face à une situation aurait pu avoir de réels incidents sur la santé publique, surtout pour les populations vivant dans la zone de l’accident. Aujourd’hui, ces craintes sont, semble-t-il, partagées au plus haut niveau, car il est anormal qu’un évènement aussi grave ne soit pas élucidé après deux mois. Depuis quelque temps, Rosatom a un peu dilué son discours et a récemment indiqué qu’une commission russe allait enquêter sur l’origine de ce nuage.

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